Nous sommes sur le retour.
Nous venons de quitter Nathan et Sophie. Ils prennent la route pour Cuzco alors que nous retournons à Lima à bord d'un bus de nuit.

Nous prenons l'avion dans deux jours et nous avons déjà des plannings de travail bien chargé.
Alors avant de reprendre nos rythmes parisiens effrénés, nous profitons de cette halte à Lima pour écrire sur notre aventure.

Ce fut pour nous un immense plaisir de partager un bout du voyage de Nathan et Sophie. 

C'était notre souhait de partager leur quotidien et de vivre à leur rythme, c'est pourquoi il nous paraissait indispensable de venir avec un équipement similaire au leur : vélos, tente, réchauds...

A l'aller, on pensait partir pour des vacances. Au retour, on parle plutôt d'aventures.

On a beaucoup d'admiration pour Sophie et Nat car voyager comme il le font n'est pas chose facile. Pour voyager à vélo, il faut bien sûr avoir une bonne condition physique mais surtout un moral d'acier. Il faut accepter de sortir de sa zone de confort et porter un même t-shirt pendant quatre mois. Il faut accepter que tout change en permanence autours de soi, d'avoir à peine le temps de s'habituer à un lieu qu'il faut déjà le quitter. C'est aussi accepter de vivre avec le minimum et de ne pas pouvoir emporter toutes les belles choses qu'on croise sur sa route. C'est accepter d'être ballotté en permanence par la météo et qu'une simple pluie puisse venir compromettre tout le programme de la journée. Et puis surtout, c'est accepter de vivre dans les extrêmes. D'être transpirant dans la montée et pas assez couvert dans la descente. De trouver que la nuit tombe trop vite mais que le jour se lève trop tôt. 
En fait voyager comme eux, c'est du concentré de vie. Dans une même journée, ça rit, ça pleure, ça mange comme 4 et ça dort douze heures.

Si on est impressionné par la manière dont ils se sont acclimatés, on l'est encore plus par leur fraîcheur et leur énergie après 5 mois de voyage. 
Alors qu'on est très contents de retrouver Paris et nos pantoufles, eux n'ont qu'une envie, continuer à voir du pays. Infatigables et émerveillés, comme si leur voyage avait commencé la semaine dernière.

On leur souhaite une belle et longue route même si on a hâte de leur retour. 

Manon et Pierrot